Traversée du Cirque de Gavarnie

Pour les 40ans de Sebastien, sa famille et amis lui ont offert une traversée sur les hauteurs de Gavarnie à cheval entre France et Espagne entre marche et escalades faciles, la plus sauvage possible.

Commence alors une longue réflexion, je me plonge dans les cartes, topos, je fouille dans mes archives photos pour visualiser certains passages qui ne figures pas dans les topos (même pas dans le guide Olivier, célèbre livre qui référence les itinéraires historiques des Pyrénées). Alors j’appelle plusieurs fois Jean Louis Lechêne, célèbre guide Pyrénéen qui me renseigne avec beaucoup de générosité et paternalisme. Peu à peu se dessine une ligne dans mon imaginaire, avec de nombreuses variantes possibles. On a grimpé qu’une seule fois avec Seb, difficile pour moi de savoir placer le curseur au bon endroit pour le choix d’itinéraires adaptés afin que le plaisir soit présent du début à la fin du voyage. Ne sachant pas ce que nous allons faire précisément, j’emporte dans mon sac le matériel suffisant pour s’élancer sur des portions délicates : un bon jeu de friends, quelques câblés et 30m de cordelette à laisser pour d’éventuels rappels.

Nous voilà partis ce jeudi 28 septembre ; au petit matin il n’y a pas grand monde dans les rues de Gavarnie. On s’élève peu à peu en direction du refuge des Sarradets par les échelles. Arrivés à la base de la crête des Sarradets, on s’élance sur son arête Est, au plus prêt du fil. Escalade sauvage et facile, avec au début du rocher pourris, meilleur ensuite. Nous rejoignons le col des Sarradets en 3 rappels puis en quelques pas le refuge du même nom. Vivien le gardien est un ami de longue date, il fait partis de ces personnages qui ont éveillés chez moi cette passion pour l’escalade et les Pyrénées. 15 ans plus tard c’est toujours le même : un gardien passionné, jeune et débordant d’énergie. On est accueilli avec beaucoup d’attention.

Le deuxième jour nous partons au sommet du casque en passant par sa cheminée souterraine qui constitue une véritable curiosité Pyrénéenne. Puis nous enchaînons tous les 3000 du cirque (excepté la Tour), à toute crête. Arrivés au Marboré, je pars repérer une éventuelle descente directe vers le col des Aztazou. Nous étions passés par là avec Lionel Daudet durant notre traversée des Pyrénées par les crêtes, j’avais comme souvenir du terrain qui déroule. En m’engageant en solo sur cette arête descendante je me rend vite à l’évidence que cette portion ne sera pas une partie de plaisir pour mon Seb : du rocher pourris qui demande une certaine aisance pour ne pas faire partir des blocs monstrueux. À la place nous partons en direction des belles pelouses Espagnoles en contrebas du Marborré. Nous y trouvons un bivouac idyllique duquel nous aurons droit à un coucher de soleil nous baignant dans des couleurs jaune/orange fluo. « Ce genre de moment où tu te sens vraiment privilégié ».

En fin de nuit, sous une lune pleine nous partons rejoindre le Cylindre du Marboré 3335m par sa cheminée facile. Nous sortons le réchaud et prenons notre petit déjeuner sans se presser. S’ensuit une longue descente sur le lac Glacé. Nous atteignons le Petit Astazou 3012m par la crête frontière avant de nous engager dans les Rochers Blancs, célèbre descente au cheminement astucieux trouvé par Celestin Passer et Henry Russel dans les années 1800.

Il est 19h et nous retrouvons le village paisible de Gavarnie laissé trois jours plus tôt.

Merci à Seb pour cette épopée partagée, un grand merci aussi à sa famille et amis pour leur confiance !

 

Sur l'Arête Est Du Pic des Sarradets
La Fameuse brèche qu'on se présente plus
Arrivée au refuge des Sarradets

Prêt pour l'immersion ?

Le temps d’une Accalmie, nous vous proposons de faire une pause dans votre quotidien, quitter l’agitation d’en bas pour retrouver les grands espaces, le calme en soi et autour de soi.

Les tarifs incluent

Contactez-nous

N’hésitez pas à nous contacter pour réserver une activité ou des informations :