21 août 2016
J’imagine que le retour était bien long pour eux…
Pas pour nous ! Suite à ces 1200m de belle ascension j’entends une voix venue de nulle part nous dire « Bienvenue à l’Aiguille du Midi » On se croirait dans un film futuriste, un vaisseau suspendu à presque 4000m d’altitude, un monde fou, un restaurant, une boutique… J’avoue être comme un enfant à l’idée de redescendre en 20min à Chamonix et non en plusieurs heures à pied !
Levé 4h, nous avons galopé cet éperon aux difficultés modestes. Je me suis senti pousser des ailes en doublant quatre cordées. On se croyait comme Ueli Steck, trop fort. Mais à une longueur de la fin de la voie, je vois venir vers nous, au loin, un point noir solitaire. Au troisième coup de piolet j’entends un bruit à ma droite : c’est Ueli Steck. Curieux on lui demande s’il a pris la benne ce matin ou s’il est parti à pied de Chamonix, il nous répond qu’il a pris la benne. La veille il est monté au Mont Blanc en footing depuis Chamonix, aujourd’hui il se repose. Bon d’accord… On reprend notre monté avec un ego un peu moins gonflé et c’est tant mieux. Le soir j’ai pu assister à Chamonix à une conférence de Ueli , quelqu’un plein d’authenticité et d’humanité. Ces réalisations sont impressionnantes…
J’ai bien aimé cet éperon, combinant escalade rocheuse et évolution en glace. Nous avons grimpé en grosse avec une corde à simple de 60m, un petit jeu de friends jusqu’au 2 et 6 broches à glaces. Mieux vaut ne pas avoir des cordées au dessus de soi… Un rocher de la taille d’un cuit-vapeur est tombée à 3m de nous…